Onpasse ainsi du BIM au CIM (City Information Modeling), maquette numérique à l'échelle non d'un bâtiment mais d'un quartier ou d'une ville, qui accompagne la prise de décision en matière d Toulouse 2030» est une exposition autour des thèmes de l'architecture et de l'urbanisme. L'événement est ouvert au public jusqu'à dimanche, place du Capitole. L'objectif est de montrer accessibleset plus respectueux de la ville et de l’environnement.. 3 3e Le tramway d'aujourd'hui Le TFS ou Tramway Français Standard : - une rame de 29 mètres de longueur et 2,30 mètres de largeur - un plancher bas sur les deux tiers de la longueur - une capacité de 178 à 252 voyageurs pour 52 places assises Des problèmes de confort aux heures de pointe Des difficultés Découvrezles étapes de son projet, de la modélisation à la fabrication. Étape 1: L’évaluation du projet par notre bureau d’études. Étape 2: Fabrication de la maquette. Étape 3: 4Comment sera la ville demain ? 4.1 Comment faire pour améliorer notre ville ? 4.1.1 Comment rendre une ville plus agréable ? 4.1.2 Comment faire pour améliorer Enclasse de géographie de Stéphanie Richard, les élèves de 6 e ont travaillé autour d’une problématique :. Comment pourrons-nous habiter la ville de demain et à quels défis nos villes devront-elles répondre ?. Les élèves se sont mis par groupe et devaient inclure dans leurs maquettes ou affiches D09RIg. Nous avons conçu cette séquence de trois heures avec ma collègue d’histoire-géographie en nous appuyant sur les techniques de créativité développées en formation pour adultes dans l’Académie de Toulouse par Anne Delannoy _AnneDelannoy et Florence Canet Canet_Flo notamment dans le cadre des Hackathons pédagogiques. Pour ce travail d’invention imaginer la ville de demain, la difficulté était en effet de guider la pensée créative des élèves pour leur permettre dans un premier temps d’investir l’imaginaire par une pensée très ouverte dans un second temps de guider cette pensée dans un projet réaliste et qui réponde à des solutions par rapport aux problèmes actuels des grandes villes. Ce travail sur la ville de demain » est au programme de géographie de sixième et fait suite au travail de ma collègue sur les difficultés des villes actuelles. En cours de géographie, nos élèves cinq classes, 150 élèves avaient étudié en détail les cas de Paris et Mumbaï. 1. Proposer une multitude d’idées Dans un premier temps, nous avons constitué des groupes de quatre élèves. Nous sommes revenus collectivement sur les grands problèmes actuels des villes se loger, se déplacer, la pollution. Puis nous avons demandé aux élèves, en groupe, de proposer trois idées d’invention pour les villes de 2070. Nous avons noté les idées au tableau sur une carte mentale organisée ainsi en quatre branches principales se loger se déplacer produire des ressources s’informer, communiquer, se divertir Après cette séance, nous avons construit une carte avec les idées de toutes les classes. Voici ce que cela donnait carte collective sur la ville de demain 2. Le choix d’une idée par groupe Nous avons proposé à chaque élève la carte collective imprimée au format A3. Pour permettre aux groupes de choisir une idée sans que les élèves s’influencent entre eux, nous leur avons demandé une lecture silencieuse et individuelle. Nous leur avons ensuite distribué deux gommettes, une verte et une noire. Sur une carte commune au groupe chaque élève a pu coller une gommette verte idée préférée, équivalent à 2 points et une gommette noire deuxième idée préférée, équivalent à 1 point. Les élèves ont ensuite compté le nombre de points par idée pour déterminer leur idée préférée. En cas d’égalité des points entre deux idées, nous leur avons proposé, lorsque cela était possible, de rapprocher les deux idées. 3. Premier développement de l’idée Pour cette phase, nous avions besoin d’aider les élèves à approfondir leur idée. Chaque groupe devait remplir une fiche pour son idée la formulation principale de l’idée les élèves étaient autorisés à transformer l’idée telle qu’ils l’avaient lue sur la carte collective la colonne consacrée aux aspects positifs de l’idée ce qui nous plaît à priori – trouver au moins trois raisons la fiche passait ensuite dans les mains d’un autre groupe qui devait se faire l’avocat du diable » ces élèves notaient dans la deuxième colonne les points potentiellement négatifs, les problèmes ou les incompréhensions sur cette idée. Enfin, chaque groupe a repris sa fiche avec pour mission de trouver une solution à chaque problème posé par le groupe correcteur et la noter dans la troisième colonne. Pour les aider lors de ce travail, nous leur avons donné à lire une sélection d’articles sur le sujet. Voici le tableau que nous leur avons donné Cette méthode d’écriture s’est avérée très efficace pour permettre aux groupes d’approfondir leur idée. 4. Penser une utilisation intelligente et bénéfique des outils numériques En début de troisième séance nous avons demandé à chaque groupe de prendre dix minutes pour réfléchir à la conception d’outils connectées ou d’applications qui pourraient servir leur idée. 5. Travail d’écriture final Pour ce travail d’écriture nous souhaitions que chaque élève participe et s’implique. C’est pourquoi nous avons divisé la tâche en quatre sous-tâches en donnant des rôles à chacun. Pour cela nous avons imaginé un scénario les élèves devaient convaincre un tiers municipalité, gouvernent, entreprise de développer et adopter leur idée pour une ville. Pour présenter leur projet, chaque élève avait un rôle spécifique Le vendeur » devait présenter l’idée le plus clairement possible Le solutionneur » devait expliquer en quoi cette idée résolvait un problème actuel des villes Le geeck » devait présenter une utilisation intelligente ou bénéfique des outils connectés pour faire fonctionner le projet Le visionnaire » devait décrire un ou deux moments de la vie quotidienne du futur qui serait différent d’aujourd’hui Nous leur avons distribué la fiche suivante, préalablement découpée en quatre parties. Chacun a rédigé deux à trois phrases. Puis les élèves ont passé leur travail à leur voisin de gauche pour corrections éventuelles d’orthographe et de syntaxe. Enfin, nous avons redistribué les quatre parties pour un recopiage au propre. Pour terminer les élèves ont recollé les quatre parties sur une feuille A4 blanche qu’ils nous ont rendue. Le déroulé de ces trois heures fois cinq classes s’est avéré très efficace pour permettre aux élèves d’entrer dans l’imagination d’un monde plus écologique et utilisant les nouvelles technologies dans un souci de bien être collectif. Je métais heurtée à plusieurs reprise dans ma carrière à cette difficulté de faire imaginer les élèves ; les techniques d’invitation à la créativité et de travail en groupe utilisée dans ce déroulé se sont avéré très efficaces. Un seul élève, sur les 150, n’est pas totalement entré dans l’activité, et pour des raisons indépendantes à l’activité elle-même. Les compétences travaillées dans ce projet sont l’explicitation d’un problème actuel des villes et la capacité à y apporter des solutions par un travail d’imagination l’engagement personnel dans ce travail d’anticipation ainsi que son articulation avec le travail de groupe acceptation des arguments des camarades, des critiques, prise en compte de ces critiques pour faire évoluer le projet la capacité à mener une réflexion sur la question de la connexion et des objets connectés comment pourrions-nous les utiliser à l’avenir pour les mettre au service d’un bien être collectif ? Par là nous interrogeons la place idéalisée ! de chacun dans une culture de la participation. des compétences d’écriture collectives pour que le projet soit correctement explicité dans la production finale. A la réflexion, avec ma collègue, nous pensons que nous aurions pu travailler plutôt en direction d’une production orale cela aurait permis à chaque groupe de rendre compte à la classe de son projet abouti. Pour continuer ce projet, les élèves vont réaliser des maquettes de villes en cours d’Arts Plastiques. Par ailleurs j’ai demandé aux élèves volontaires de travailler avec moi sur le temps qu’ils ont de libre entre 13 heures et 14 heures. Nous allons publier nos propositions pour la ville de demain sur une interface un site avec wordpress ou un prezi mêlant dessins, photographies des maquettes, textes explicatifs et vidéos de présentation. J’ai 32 volontaires pour ce travail-là. Travailler sur l’imaginaire interroge sans doute aussi le rapport de chacun de nos élèves au pouvoir qu’il s’accorde sur sa vie, son avenir. Leur permettre, voir les obliger, à se projeter ainsi a pour but de développer chez eux un "pouvoir d’action" sur le monde. Pour compléter cette approche, on peut lire la description de l’exposition toulousaine qui commencera la 7 février au Quai des savoirs Inventez la Ville... dont vous êtes le héros Il y a quelques semaines, Ashoka France, le 1er réseau mondial d’entrepreneurs sociaux organisait l’avant première d’un long métrage réalisé par Judith Grumbach et intitulé Une idée folle. Ce documentaire optimiste nous emmène découvrir 9 établissements scolaires aux quatre coins de la France, dont les équipes pédagogiques tentent chacune, jour après jour et à leur niveau, de proposer de nouvelles pédagogies plus en adéquation avec les élèves de notre époque. Mises bout à bout, ces initiatives, même si elles n’en ont pas individuellement la prétention, laissent bien entrevoir une idée folle »… celle de réinventer l’école du XXIe siècle. Bien que l’on ressorte plein d’espoir de cette projection, le film soulève de nombreuses questions. Et parmi elles, il y a celles de l’architecture des établissements scolaires. Peut-on aujourd’hui réinventer l’école en se passant d’une réflexion sur l’espace et l’architecture des bâtiments au sein desquels nos enfants passent le plus clair de leur temps ? Cette question, c’est celle posée par Jean-François Bonne, architecte urbaniste associé au sein du cabinet Architecture Studio et qui prit la parole durant le débat qui suivait la projection du documentaire. Rencontré à cette occasion, nous avons souhaité en savoir plus sur son expérience et sur ce qu’elle raconte aujourd’hui pour construire les écoles du XXIe siècle. Quelle est votre expérience de l’architecture scolaire ? Au sein d’Architecture Studio, nous avons travaillé sur de nombreux bâtiments scolaires et nous sommes intervenus à toutes les échelles. Parmi les premiers projets que nous avons eu la chance de réaliser, nous avons commencé par la conception d’une école maternelle pour terminer ces jours-ci par la livraison de notre dernier projet en date, qui n’est autre que l’université de Jussieu. De la petite enfance, en passant par le collège, le lycée, l’école supérieure et jusqu’au bâtiment de recherche, nous avons donc à chaque fois été amenés à entamer une réflexion à partir d’un programme* réalisé par un programmiste à partir de la volonté du commanditaire qui définit les besoins du bâtiment. Notre volonté a été à chaque fois de nous adapter au plus près du projet pédagogique lorsqu’il est visible au sein du programme auquel on a accès. Et ce qui ressort de cette expérience, c’est que le projet semble être de qualité lorsqu’il y a un projet pédagogique défini au préalable et que le programme auquel on a accès, lorsqu’on répond à un appel d’offre, est lui-même également de qualité, autrement dit qu’il s’inspire du projet pédagogique de l’école. Quand je parle d’un programme qualité, je parle avant tout d’un programme qui puisse définir la vie future d’un bâtiment à partir de la relation entre les élèves et toute la communauté éducative en son sein. Si cette donnée fondamentale n’est pas définie au préalable, on se retrouve alors avec un programme bateau dans lequel il n’y a pas de réflexion quant aux dispositifs pédagogiques. Pourriez-vous nous donner un exemple d’intervention qui se basait justement sur un programme de qualité » ? A l’occasion du débat qui suivait le remarquable film Une idée folle », j’ai évoqué l’expérience que nous avions eue avec l’école active bilingue Jeannine Manuel située dans le quartier Dupleix à Paris. Il s’agissait de réaliser une extension des locaux principaux de l’établissement scolaire. Ainsi, sur le terrain de la ZAC Dupleix, au sein duquel nous réalisions un immeuble d’un programme de logement, l’école Jeannine Manuel a obtenu l’accord de pouvoir y intégrer ces nouveaux locaux aux rez-de-chaussée ainsi qu’au premier étage. L’ensemble du rez-de-chaussée et le 1er étage de cette opération, ont donc été attribués à l’école. L’ Ecole active bilingue Jeannine Manuel – Source Ecole Jeannine Manuel Il s’agissait d’une école alternative dotée d’une pédagogie très innovante. En ce qui concerne la disposition des lieux, nous avons donc pu l’articuler dans un dialogue permanent avec la directrice de l’école, ainsi qu’avec un certain nombre d’enseignants présents autour de la table lors des différentes réunions préparatoires que nous avions eues à l’époque. Et ce qui en ressort, c’est que cette école ne ressemble en rien à l’école qu’on avait réalisée quelques années auparavant pour des élèves du même âge, mais cette fois-ci dans le cadre d’un enseignement public. Cela, pour la simple et bonne raison que l’équipe pédagogique de l’école active bilingue Jeannine Manuel, nous avait fixé des contraintes très fortes qui découlaient des objectifs pédagogiques qu’elle s’était elle-même fixés. Les dispositions qui nous étaient demandées étaient de pouvoir notamment réunir des élèves en petits groupes. C’est donc en fonction de ces objectifs pédagogiques, qu’il nous a été demandé de concevoir de nombreuses petites salles, qui s’apparentent à des petits boxes au sein desquels les élèves pourraient se réunir en petits groupes. Dans le programme, il était également précisé que des salles de classes plus classiques devaient aussi être présentes dans la réalisation finale. Tous ces éléments additionnés plus d’autres encore, on percevait un certain nombre de lieux qui nous paraissaient alors pouvoir changer l’espace habituel de l’école. Nous avons donc réalisé une école qui n’a pas un seul couloir, où l’on retrouve un grand espace d’atrium lumineux éclairé par une verrière en partie haute. Tous les boxes distribués par ce grand atrium, sont vitrés. Les élèves peuvent donc à la fois s’isoler et s’ouvrir à l’espace commun, grâce à des stores intégrés dans les cloisons vitrées. Et lorsqu’ils sortent de l’un de ces boxes dans lequel ils viennent de terminer leur travail en groupe, ils entrent à nouveau dans l’espace commun, conçu comme une véritable place urbaine. A la fois protégé et éclairé par des verrières, cet espace commun est un lieu de vie, le lieu des copains. Les élèves avec les professeurs peuvent y organiser des réunions ouvertes, des fêtes, c’est une sorte de lieu informel dans lequel ils peuvent se retrouver. Et au final, cette école a donc quelque chose de particulier, puisque lorsque vous y êtes en tant qu’élèves ou professeur, vous êtes dans un lieu qui fédère. Notre idée, au delà de ses fonctions, était en effet de réussir à créer par l’architecture, une véritable identité du lieu. Ce lieu dans lequel de nombreuses personnes vont se retrouver, s’y investir, s’identifier, sentir qu’ils appartiennent à un groupe et faire en sorte que grâce à lui, puisse exister un véritable lien entre tous les membres de la communauté de l’école. Comment se passe concrètement le travail architectural lorsque vous devez concevoir un établissement scolaire ? Y’a t’il des entretiens organisés avec l’équipe pédagogique ? Qu’est ce qui change entre l’école dont vous venez de nous parler et d’autres types d’écoles, dite plus classiques ? La plupart du temps, en tant qu’architectes, nous sommes dans des procédures de concours, on répond donc à un appel d’offre. On envoie un dossier de candidature, basé sur un programme architectural qu’on nous fournit au préalable. Puis on rédige notre proposition. Sur les candidats qui sont présélectionnés pour intégrer le concours, un seul candidat aura la chance d’être désigné comme remportant le marché. On ne rencontre donc jamais l’équipe pédagogique qui pourrait nous en dire plus sur les objectifs qui sont fixés. A l’inverse, nous sommes bridés par un programme architectural qui fixe les choses et la plupart du temps, il ne contient pas de réflexion préalable sur la vie et la pédagogie que les enseignants veulent dans l’établissement. La qualité d’un bâtiment scolaire relève forcément du travail de l’architecte en tant que lieu, mais avant le travail de l’architecte il y a nécessairement une étape préalable qui se révèle être aussi importante que le travail de l’architecte pour parvenir à la bonne utilisation du bâtiment. L’idéal serait donc de créer une rencontre entre les architectes qui conçoivent le projet et l’équipe pédagogique. On comprendrait mieux quel est le désir des pédagogues. L’architecte ne peut pas tout inventer et le projet se nourrirait évidemment de ce dialogue. Quand on a compris, pour l’école Jeannine Manuel, que la pédagogie exigeait de temps en temps de réunir les élèves en petits groupes de 5 personnes, on a eu l’idée de concevoir de nombreux petits boxes et cela fonctionne à merveille selon l’usage qu’ils nous avaient décrit au départ. Nécessairement, avant le travail de l’architecte il faut donc qu’il y ait un travail préalable vis-à-vis du programme pédagogique et même plus Comment imagine-t-on la relation au quotidien dans l’espace temps des enfants et des adultes qui sont dans la communauté scolaire ? Comment la vie doit-elle être imaginée pour que cela fonctionne bien ? Ce sont toutes ces questions auxquelles il faut répondre. Ensuite seulement, on peut imaginer le programme pédagogique, autrement dit, qu’est ce qu’on va leur apprendre. C’est le travail qu’il est nécessaire d’engager. Il s’agit donc de convaincre les administrations pour faire bouger les lignes. Ensuite les architectes pourront saisir très facilement ce que doit être l’illustration de ces projets extraordinaires que les équipes pédagogiques entendent réaliser. C’est dans cette optique que j’ai interpellée la représentante du Ministère de l’Education Nationale qui était dans la salle de projection le jour de la diffusion du documentaire. En plus de cette réflexion préalable que vous préconisez sur les objectifs pédagogiques, quelle est la spécificité de votre agence au regard des différentes réalisations que vous avez livrées ? L’Université de la Citadelle à Dunkerque – Source Architecture Studio Au delà de la réponse aux besoins, qui sont exprimés dans le programme, on essaie toujours d’aller un peu plus loin. Concernant l’Université de la Citadelle à Dunkerque par exemple, le terrain attribué comportait un ancien entrepôt des tabacs, emblématique d’une imagerie portuaire et de l’histoire du lieu. Nous avions alors la liberté dans le concours de garder le vieux bâtiment ou de le détruire. La moitié des candidats avait choisi de démolir le bâtiment. Nous l’avons au contraire conservé. Les planchers de l’entrepôt ont été détruits révélant la structure bois et le volume existants l’espace créé a été offert aux activités culturelles de l’université et de la ville. Non seulement on a donc choisi de le garder, mais plus encore, de ne pas l’occuper par les fonctions du programme pour le laisser appropriable par les étudiants et on a gagné ce concours. Au final, nous avons donc offert aux étudiants un bâtiment de 1 000 m2 et de 20 mètres de haut en plus du programme. Et ce bâtiment a été entièrement pris en main par les étudiants. Au moment du carnaval, le lieu devient un véritable pole culturel du quartier qui ouvre l’université dans la ville. Si les occupants prennent les choses en main, ces lieux suscitent des échanges entre toutes les personnes qui vivent dans les murs et même au-delà. Ecole Novancia – Source Architecture Studio Pour l’Ecole Novancia, située dans le 15e arrondissement de Paris, nous avons réalisé une grande cour entre deux bâtiments, l’ancien et le nouveau qu’on a du créer. Nous avons donc conçu un entre deux grâce à une sorte de grand atrium, lui-même recouvert d’une grande verrière. C’est un grand hall supplémentaire, dans lequel on a utilisé le toit du grand amphithéâtre pour créer comme une espèce de terrasse intérieure, qui aujourd’hui est un nouveau lieu à part entière. Ce lieu s’est très vite vu approprié par les étudiants pour être considéré comme un véritable lieu de vie, une espèce de salon collectif. Le fait est que ce lieu, comme pour l’Université de la Citadelle à Dunkerque, n’était pas prévu à la base, alors qu’aujourd’hui, c’est un véritable lieu de vie pour l’école. On cherche donc à chaque fois à faciliter la vie de la communauté en créant des lieux qu’elle pourrait habiter. Notre intervention va donc au delà de la seule réponse à un programme pédagogique. Enfin, sur le collège innovant de Mantes-la-Jolie pour lequel nous venons de concourir, le programme architectural propose une répartition de l’espace temps complètement innovante pour l’ensemble de la communauté scolaire qui composera cet établissement. En ce qui concerne l’aspect pédagogique, de nombreuses innovations seront mises en place. Les élèves qui seront inscrits dans ce collège, seront tous intégrés au sein une équipe d’une trentaine d’élèves. A chacune de ces équipes qui ne seront pas forcément composées d’enfants issus de la même classe d’âge, sera attribuée une salle de référence, qui sera leur maison ». Chaque équipe et par conséquent chaque élève composant ces équipes, pourra faire ce qu’il veut dans cet espace, qui sera en quelque sorte leur salon ». Les élèves pourront s’y reposer durant l’intercours, se réunir durant la pause de midi, que sais-je encore, mais en tout cas, ils seront libres d’aménager ce lieu comme ils le souhaitent et donc de se l’approprier. Par ailleurs, les élèves ne seront pas répartis dans des classes de niveaux et n’auront pas de classe attribuée. Ils auront des cours qui ne seront pas forcément organisés sous forme de plénière, mais plutôt sous forme de groupes de séminaires. Ils pourront donc intégrer des groupes de 2 de 4, de 15, de 30 voire même de 150… Au niveau des espaces, la corrélation habituelle entre une classe de 5e A avec une pièce de 50 m2 qui ferait office de salle de classe quotidienne n’existe donc pas. Nous avons alors élaboré une proposition mettant en avant un grand hall qui permettrait d’organiser des activités festives. C’est un lieu en plus, pour lequel on a poussé les murs et surtout pour lequel nous avons proposé de supprimer les espaces de couloirs situés au rez-de-chaussée. Tous les locaux du rez-de-chaussée sont donc lien direct avec le hall. De ce fait on obtient un hall beaucoup plus grand capable de participer au projet pédagogique. Au delà de la motivation habituelle que nous avons aujourd’hui pour remporter ce concours, il y a pour nous une réelle envie de pouvoir discuter avec des personnes qui attendent réellement qu’on leur parle de leur espace un espace qu’ils appréhendent comme indispensable à la bonne réalisation des objectifs pédagogiques. Alors pour résumer, comment aujourd’hui on fait bouger les murs des écoles de demain ? Si on veut que ça bouge, si on veut vraiment faire changer l’école et là je parle des murs de l’école, il est nécessaire qu’il y ait un travail pédagogique préalable qui compose le programme qui sera soumis aux architectes. Il est donc nécessaire que dans les programmes qu’on donne aux architectes, il y ait du sens qui soit ajouté. De cette manière, on pourra ouvrir les portes et donner les espaces adéquats à d’autres types de pédagogies. Il y a 20 ans, nous avions participé à la réalisation d’un lycée innovant. Ce lycée était en effet novateur pour l’époque, mais dans les structures spatiales que son programme architectural décrivait, il n’était en rien différent de ses contemporains. Cela ne suffit donc pas de dire qu’on souhaite des lycées innovants. Il faut réellement se poser la question de ce que doit être l’innovation dans un établissement scolaire. Selon moi, il ne s’agit pas seulement de rajouter quelques éléments techniques, comme des installations informatiques de dernière génération, ou d’autres éléments technologiques… Ce qui est innovant avant tout, c’est la pratique de la pédagogie entre les enfants et les adultes, et par delà, cette pratique, ce que l’on souhaite mettre dans l’espace qui accueillera ces pratiques. Les CM1 ont réalisé des maquettes en lien avec un projet réalisé par les classes de sixième. Le scénario est le suivant la montée des eaux entraîne un changement dans l’organisation des villes. Les CM1 ont donc imaginé comment adapter les infrastructures à ce bouleversement climatique et ont réalisé la maquette d’une ville du futur. Cela a été fait en lien avec un travail en géométrie sur les solides. Voici les photos des maquettes et un lien vers l’exploration de la maquette des CM1C qui ont réalisé un Genialy pour légender la maquette 14h00 , le 4 décembre 2020 Le monde change, et les villes se transforment pour répondre à de nouveaux enjeux. Démographie, environnement, circulation et ­sécurité sanitaire, le design urbain doit s'adapter à ces impératifs pour imaginer les cités de demain, où habitera 70% de la population mondiale. Sans tomber dans la science-fiction, certaines pistes dessinent déjà les contours de nos futures mégalopoles. Partout, des projets pharaoniques ou révolutionnaires sont déjà à l'œuvre, comme Masdar City à Abu Dhabi, première ville pensée comme un écosystème, dont la construction s'achèvera en 2030. Ou Woven City, projet de cité futuriste de Toyota au pied du mont Fuji, dont le chantier commencera en 2021. Parce que 2050, c'est presque demain, c'est maintenant que se décident les grandes tendances qui façonneront l'espace ville écologiqueLe climat est le premier facteur de transformation des villes, qui doivent s'adapter à la chaleur, aux tempêtes ou à la montée des eaux. Au-delà d'une généralisation des normes parasismiques, c'est d'abord le comportement des bâtiments face aux éléments qui ne cesse d'évoluer. En 2020, une réglementation thermique impose désormais à toute nouvelle construction de produire plus d'énergie qu'elle n'en consomme, notamment grâce au soleil ou au vent. Une tendance qui devrait, à terme, conduire les villes à être autosuffisantes en énergie. D'autant que de nombreuses innovations technologiques permettant d'exploiter les ressources naturelles verront bientôt le jour spray de peinture nanophotovoltaïque, en développement depuis quelques années, ou nouvelles générations d'éoliennes comme la CityWind, un modèle urbain discret au mouvement silencieux actuellement testé à cette meilleure gestion de l'énergie devrait surtout se doubler d'infrastructures modératrices des températures, notamment lors des canicules sévères et régulières annoncées par les climatologues. Pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, des solutions émergent déjà comme la végétalisation des toits, l'arborisation des grands axes ou l'abandon du bitume au profit de revêtements réfléchissants. Mais des projets plus innovants vont aussi se généraliser. À l'image de La Vague, une gigantesque pergola équipée de 45 brumisateurs installée à Montréal en 2017. Ou d'Aéro-Seine, une flaque climatique capable de rafraîchir l'air de 4 °C, conçue par le studio de design Idaë et inaugurée l'été dernier rue ­Blanchard à Paris 20e.Une ville intelligenteL'intelligence artificielle joue déjà un rôle majeur dans la régulation du trafic routier ou des transports en commun et elle permet d'accéder à des services administratifs dématérialisés dans de nombreuses villes de France, comme Paris, Rouen ou Nice. Mais des projets autrement plus ambitieux de smart cities sont en développement dans le monde. Un exemple? Neom, la ville à 500 milliards de dollars du prince saoudien ­Mohammed Ben Salman. Entièrement robotisée, elle devrait voir le jour avant 2030 au bord de la mer Rouge. Au programme du haut débit gratuit et, partout, des écoles et des institutions dématérialisées, des services automatisés. Le tout avec le soleil et le vent pour seules sources d' pourrait aussi servir à mieux gérer certaines ­situations de crise. Celle que nous traversons devrait accélérer les choses. Le tracking, utilisé par l'application TousAntiCovid pour remonter les chaînes de transmission, pourrait s'appliquer aussi à la lutte contre le terrorisme ou aux enlèvements. La robotisation de certains services livraison, transports risque aussi de se généraliser. Au dernier CES de Las Vegas, un premier robot livreur développé par Ford et Agility Robotics a fait sensation baptisé Digit, ce bipède équipé de bras peut charger et décharger un véhicule, monter et descendre un escalier et porter des colis jusqu'à 18 villes pourraient aussi se doter de nombreux systèmes de contrôle automatique à des fins sanitaires température corporelle, détection de symptômes ou sécuritaires reconnaissance faciale, situations de détresse. Beaucoup de ces procédés sont décriés pour leurs possibles dérives liberticides. L'un des défis majeurs des villes sera donc de trouver comment les utiliser sans devenir elles-mêmes Big projets grandiosesDes Tours Duo à Paris signées Jean Nouvel et qui seront inaugurées en septembre 2021 dans le 13e arrondissement jusqu'à Tianjin, en Chine avec une écocité laboratoire de habitants dont les travaux sont en cours d'achèvement, de nombreux chantiers d'envergure sont en cours un peu partout dans le monde. Mais certains architectes aiment laisser libre cours à leur imagination en concevant pour le plaisir des projets dignes de films de science-fiction. L'agence néerlandaise Waterstudio a imaginé Sea Tree, une tour végétale et flottante d'habitats pour animaux sauvages. Le studio mexicain Bunker Arquitectura a conçu The Earthscraper, une pyramide inversée de 65 niveaux creusée à 300 mètres de profondeur, tandis que l'architecte Vincent Callebaut rêve d'un Paris écolo et entièrement végétalisé à l'horizon 2050. ville humainePour compenser l'essor technologique, l'espace urbain devra relever un dernier défi remettre l'homme au centre du jeu. Selon la designer Matali Crasset, qui vient de livrer une aire de jeux place de la Nation et 360 kiosques à journaux dans Paris, il est urgent de se réapproprier les lieux publics "Le commun est une notion d'autant plus précieuse qu'elle tend à disparaître. Il faut offrir aux piétons des bouffées d'air et de liberté." "Il est vital de créer des moments de plaisir dans des villes toujours plus anonymes et oppressantes", appuie son confrère Olivier Saguez, dont l'agence, Saguez & Partners, s'occupe notamment de la restructuration de la porte de aussi des habitants eux-mêmes que pourraient provenir de nouvelles initiatives. D'après François Jégou, fondateur du laboratoire Strategic Design ­Scenarios SDS, "la coconception des politiques publiques par les usagers et les différentes parties prenantes tend à se généraliser". Un design participatif qui consiste à concevoir collectivement les services et les infrastructures, notamment en demandant leur avis à tous les gens qui en profiteront. Grâce à l'émergence d'aménagements pensés par et pour les habitants, certaines notions jusqu'alors peu employées en urbanisme, comme la mutualisation, la cogestion ou les circuits courts, seront donc favorisées à l'avenir. Dans un contexte sanitaire qui pousse de plus en plus de citadins à lorgner vers la campagne, les villes doivent absolument réinventer leur attractivité. C'est peut-être là le plus grand défi qui les attend continuer à enchanter ceux qui les visitent, mais surtout ceux qui y vivent. La visite virtuelle en 3D est devenue un élément courant et très apprécié en matière de petites annonces immobilières. Mais lorsque l’on se place à l’échelle d’une ville tout entière, cette approche ouvre des perspectives encore bien plus larges. La société Vectuel s’est positionnée sur ce créneau il y a 15 ans déjà, c’est désormais le leader français des éditeurs de maquettes numériques 3D dédiées à l’urbanisme et à l’architecture. Bien avant que Google ne fasse circuler ses Googlecars dans nos villes pour alimenter la cartographie du moteur de recherche, Vectuel faisait rouler ses Snapcars dans les rues des villes à modéliser et voler des avions au-dessus des sites concernés pour obtenir le rendu le plus précis possible de ses maquettes 3D. C’est ainsi que les façades spécifiques de chaque immeuble sont plaquées dessus plutôt que de s’en tenir à un parallélépipède manquant de finesse. Au final, l’affichage serait précis à 20 cm près, à en croire Vectuel. » LIRE AUSSI - Votre hologramme peut visiter des logements à votre placeIl y a quelques années encore, notre clientèle était constituée à 100% de collectivités ou de sociétés d’économie mixte, mais désormais nos réalisations intéressent également les promoteurs et les constructeurs», souligne Gilles Guyard, directeur général de Vectuel. Il faut dire que ces maquettes numériques sont désormais bien plus qu’un bel objet à montrer au public, ce sont de vrais outils d’aide à la décision ou d’aide à la vente. La société créée en 2004 compte désormais 35 personnes pour un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’ les courants d’air ou le potentiel solaireDes villes entières comme Nantes ou Toulouse mais aussi le Grand Paris se dotent d’un jumeau numérique». Le grand public, mais aussi des investisseurs et des porteurs de projet, peut le consulter en ligne et y évoluer comme dans un jeu vidéo. C’est ainsi que les riverains de la gare du Nord à Paris peuvent voir comment seront modifiés leur environnement et leur vue au terme du méga projet de transformation de la gare parisienne qui doit débuter en de modélisation des flux d’air créés par un nouveau bâtiment. Crédit Photo VectuelLa plupart des visualisations sont disponibles en ligne mais certaines nécessitent l’utilisation d’un casque de réalité virtuelle pour une expérience encore plus immersive. Crédit Photo VectuelMais il est aussi possible de déterminer avec cet outil le potentiel solaire d’un ensemble immobilier pour y installer des panneaux, de voir comment vont évoluer les ombres portées des bâtiments et même de calculer les courants d’air qui vont se former. Sur ce dernier point, une collaboration avec le groupe Dassault propriétaire du Figaro permet de prévoir les flux d’air générés par les nouvelles constructions et ainsi éviter les courants d’air gênants aux piétons et au contraire envisager l’implantation d’éoliennes urbaines dans les zones les plus venteuses. Avec le big data, il est possible d’injecter un grand nombre de données dans nos maquettes, explique Gilles Guyard. On peut les connecter avec les flux de circulation routière, utiliser les données publiques disponibles sur les hauteurs des arbres, etc.» Des perspectives infinies, même si les véritables modèles prévisionnels à grande échelle tiennent lieu de fantasme» pour l’ exemples de réalisations de Vectuelune maquette 3D d’un quartier de Sceaux, en région parisienneun outil de commercialisation de logements

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