Albertde Monaco et son fils aßné Alexandre : ce déjeuner pÚre-fils loin de CharlÚne GrÚve du service public: A. De Croo dans l'incompréhension Israël
Lucienet Sacha Guitry, deux monstres sacrés du théùtre. Le pÚre, Lucien, haut en couleurs, coureur de jupons patenté, Sacha, le fils, créateur de nombreuses piÚces, dont le nom est associé à un humour mordant et misogyne. Leurs relations seront aussi passionnées qu'orageuses, leurs destins profondément distincts et intimement liés.
Voicile solution du groupe 85 grille 3 Celui qui sâoccupe et soigne les Ă©lĂ©phants. CORNAC. Le pĂšre câĂ©tait Lucien le fils câĂ©tait Sacha. Voici le solution du groupe 85 grille 3 Le pĂšre câĂ©tait Lucien le fils câĂ©tait Sacha. GUITRY. Sang de __ : insulte dans le monde de Harry Potter
PierreJules Renard (qui ne retiendra que son second prĂ©nom) est le troisiĂšme et dernier enfant de François Renard (nĂ© en 1824), entrepreneur de travaux publics et de son Ă©pouse Anna Rosa Colin (nĂ©e en 1836). Il naĂźt le 22 fĂ©vrier 1864, Ă ChĂąlons-du-Maine oĂč le pĂšre travaille alors. Les deux premiers enfants sont une fille, AmĂ©lie
dominical pour demander le Doyen de la part du PrĂ©sident de la RĂ©publique. Trois fois, l'un des fils de la famille, qui pensait que les plaisanteries de la semaine avaient assez durĂ©, rĂ©pondit "Cambronne" et mĂȘme la quatriĂšme "Re-Cambronne". Or, c'Ă©tait Vincent Auriol lui-mĂȘme qui tĂ©lĂ©phonait pour sa femme, victime d'un petit malaise,
162Likes, 8 Comments - malo (@malaurymlg) on Instagram: âC'Ă©tait Ă©crit ïž Tu vas ĂȘtre le pĂšre de mon fils et j'en suis tellement fiĂšre. Je t'aime du plusâ
YDtgP. PubliĂ© le 09/03/2008 Ă 1043 Pour l'Albigeois Bernard Hijosa, son ami depuis 1992, Lucien Gruss, mondialement connu, est un des meilleurs Ă©cuyers Ă l'heure actuelle ». L'artiste ne se prĂ©tend pas pour autant un grand maĂźtre. Il faut rester humble. Je ne me prends pas au sĂ©rieux, ce qui n'empĂȘche pas de faire les choses avec sĂ©rieux », modĂšre le cĂ©lĂšbre homme de cheval. DonnĂ© pour la premiĂšre fois, ce week-end, son nouveau spectacle Ă©questre Lucien Gruss et les quatre Ă©lĂ©ments» est pourtant unique. C'est le clou du 7e salon du cheval d'Albi », allĂšche Dominique du Trieu de Terdonck, l'organisateur, qui signe la mise en scĂšne avec Danie Aile. salon qui a une Ăąme » Avec cette crĂ©ation albigeoise, Lucien Gruss a eu Ă cĆur de montrer de jolis tableaux Ă©questres. C'est bien le moins dans la ville de Toulouse-Lautrec, qui adorait le cheval. » La prouesse n'est pas seulement artistique pour Lucien Gruss, qui revient de loin. En octobre 2007, lors du salon du cheval de Montpellier, il fut victime d'un grave accident. Le cheval a sautĂ© en l'air inopinĂ©ment. En retombant, je me suis ouvert le bassin. Il a fallu me mettre une plaque avec des vis. Je suis restĂ© deux mois allongĂ©, j'ai cru que j'allais passer ma vie dans une petite chaise », tĂ©moigne Lucien Gruss. Un mois et demi de rééducation plus tard et aprĂšs avoir perdu dix kilos ça, c'est bien ! », il a retrouvĂ© toutes ses facultĂ©s physiques et mentales. Hier, c'Ă©tait la premiĂšre fois qu'il revenait sur scĂšne. Lucien Gruss a encore rendez-vous le 17 mars avec son chirurgien. En attendant, il ne peut pas encore monter Ă cheval, mais peut se tenir au milieu d'eux, comme si c'Ă©tait une troupe de danseurs ». C'est un des premiers Ă avoir chuchotĂ© Ă l'oreille des chevaux. Il a une complicitĂ© extraordinaire avec eux. Ils lui obĂ©issent au doigt et Ă l'Ćil », s'Ă©merveille Bernard Hijosa, qui l'hĂ©berge Ă la RĂ©serve et lui a mĂȘme fait dĂ©couvrir sur un attelage le bois de Saint-Quintin. HĂ©ritier d'une grande famille du cirque qui s'est agrandie le 1er mars avec la naissance d'un petit Armand, son deuxiĂšme enfant, Lucien Gruss est content d'ĂȘtre de retour Ă Albi, oĂč il est dĂ©jĂ venu C'est un salon du cheval qui a une Ăąme, chaleureux, avec une vraie salle de spectacle. » Ă quelques heures de la premiĂšre reprĂ©sentation, Lucien Gruss n'en avouait pas moins une apprĂ©hension ». Il ne faut pas y voir une sĂ©quelle de l'accident, mais simplement le trac des grands professionnels C'est un nouveau spectacle, et avec les chevaux, on ne sait jamais ! » Le salon est ouvert de 10 heures Ă 19 heures ce dimanche. EntrĂ©e, adulte, 7 âŹ, enfant, 5âŹ. Spectacle ce dimanche Ă 17 heures. Adulte, 24 âŹ, enfant, 22âŹ. StĂ©phane, exposant OpportunitĂ© pour se faire connaĂźtre»
Guitry, aujourdâhui ce nom est associĂ© Ă Sacha, pourtant, avant mĂȘme sa naissance, il brilla aux frontons des plus grands théùtres portant Lucien, le pĂšre, l'acteur talentueux, au firmament. Lors de son enterrement AndrĂ© Antoine s'avancera devant la fosse, il ne prononcera qu'une phrase Au nom des comĂ©diens français je salue le plus grand de tous les comĂ©diens. » 1 Son mĂ©tier c'Ă©tait jouer, dans l'esprit de son fils l'empreinte en fut indĂ©lĂ©bile. MĂȘmes visages pleins modelĂ©s avec vigueur, le pĂšre et le fils se ressemblent jusqu'Ă la façon de se griser des bons mots, de dĂ©daigner avec superbe leurs dĂ©tracteurs et d'aimer passionnĂ©ment le théùtre. Sacha, de son vĂ©ritable prĂ©nom Alexandre â en hommage Ă son parrain le tsar Alexandre III mais on usera toujours du diminutif â est nĂ© un dimanche, un dimanche comme MĂ©lisande2, un dimanche enneigĂ© Ă Saint-Petersbourg le 21 fĂ©vrier 1885. Son pĂšre, se penchant sur son berceau, se serait Ă©criĂ© devant son Ă©pouse, RenĂ©e Delmas de Pont-Jest Pontry -contraction des deux noms â sur scĂšne abasourdie C'est un monstre » ajoutant contrit mais nous l'aimerons bien quand mĂȘme ! » 3 Lucien Guitry et Sacha Ă Saint-Petersbourg en 1888 Il fera mieux que de l'aimer quand mĂȘme il l'adoubera Sacha sera son fils au dĂ©triment de Jean son ainĂ© ; il mourra dans un accident d'automobile en 1920 aiguisant la culpabilitĂ© de Lucien. Lucien, Sacha et Jean Guitry place VendĂŽme photo DR Au Palais-Royal, le pĂšre de Lucien tenait une boutique de coutellerie dont la prospĂ©ritĂ© reposait sur une pĂąte Ă faire couper les rasoirs. Les soirs oĂč la salle de la ComĂ©die Française Ă©tait Ă moitiĂ© vide, un factotum distribuait des billets de faveur aux commerçants pour la reprĂ©sentation du soir. Cette scĂšne est merveilleusement racontĂ©e dans Le ComĂ©dien, film rĂ©alisĂ© par Sacha Guitry en 1948 . Louis Guitry conduisait donc rĂ©guliĂšrement ses enfants au Français n'hĂ©sitant Ă dĂ©guiser ses petits filles en garçonnets afin qu'elles soient admises au parterre alors interdit aux femmes car considĂ©rĂ© comme propice aux rencontres tarifĂ©es. Lucien confiera que son pĂšre tenait en mĂ©moire plus de cinquante comĂ©dies, tragĂ©dies ou vaudevilles. 4 La bonne, rapportait la tradition familiale, rĂ©curait, cirait, astiquait en rĂ©citant les imprĂ©cations de Camille ! 5 Lucien, Ă©lĂšve dissipĂ© et mĂ©diocre comme le sera son digne rejeton, dĂ©laissait les Ă©tudes au profit d'une salle de lecture oĂč il dĂ©vorait les auteurs de théùtre, engloutissant pĂȘle-mĂȘle MoliĂšre, Racine les frĂšres Corneille, Rotrou Shakespeare, Euripide ou Eschyle... Il sera dĂ©noncĂ© , Louis Guitry loin d'ĂȘtre offusquĂ© sera aux anges ! Il incitera son fils Ă aller frapper Ă la loge de Monrose 6 ; le comĂ©dien impressionnĂ© par la vivacitĂ© et la culture de Lucien ĂągĂ© de treize ans â il terminait toutes les tirades qu'il lui lançait â l'autorisa Ă suivre ses cours comme auditeur libre au Conservatoire. Il devra patienter encore deux ans avant d'intĂ©grer sa classe. En 1877, il obtint le second prix de comĂ©die et le second prix de tragĂ©die, Ămile Perrin 7le rĂ©clama au Français ; lĂ©galement il ne pouvait refuser mais il refusa d'obtempĂ©rer il entrera Ă la ComĂ©die-Française en 1902 pour commĂ©morer le centenaire d'Hugo en montant Les Burgraves avec Mounet-Sully, son frĂšre Paul Mounet et madame Segond-Weber puis repartira privilĂ©giant la proposition du Gymnase. Il sera condamnĂ© Ă payer dix mille francs en guise de dĂ©dommagement. DĂ©sormais sa carriĂšre se lira comme l'inventaire contrastĂ© d'un cabinet de curiositĂ©s il jouera Bataille, Dumas fils, Donnay, Courteline, Bernstein, Capus, Zola, MoliĂšre, Porto-Riche, Shakespeare crĂ©era le rĂŽle de Flambeau dans L'Aiglon de Rostand aux cĂŽtĂ©s de Sarah Bernhardt - Ă qui ses enfants apporteront une brassĂ©e de roses ou un bouquet de violettes tous les dimanches Nous savions que ce n'Ă©tait pas une reine, mais nous comprenions bien que c'Ă©tait une souveraine » 8 â celui de Chantecler laissĂ© vacant par la mort de Coquelin en 1909 en maugrĂ©ant sous la lourde armature de fer et de plumes ou encore Crainquebille d'Anatole France et Pasteur de l'autre Guitry. Sarah Bernhardt tĂ©moignera de la multiplicitĂ© de ce comĂ©dien- camĂ©lĂ©on Il a jouĂ© les grands rĂŽles tragiques et dramatiques avec un Ă©gal talent Ă celui de ses interprĂ©tations diverses du théùtre moderne ⊠son immense talent se double du charme inimitable de sa voix. » 9 Lucien Guitry dans Chanteclerc Collections Il foulera les scĂšnes des plus grands théùtres parisiens Le Gymnase, Le Vaudeville, La Renaissance - dont il prendra la direction - l'OdĂ©on, Ădouard VII, La Porte Saint-Martin appelĂ©e Ă©galement la sublime Porte et passera par la ComĂ©die-Française comme directeur de scĂšne. Lucien Guitry photo DR Collections Il quittait parfois Paris pour partir en tournĂ©e Ă travers le monde de l'Europe Ă l'AmĂ©rique du Sud ou assurer la programmation du Théùtre Michel Ă Saint Saint-PĂ©tersbourg pendant quelques saisons ; ces sĂ©jours lui permettront de se familiariser avec la rĂ©flexion de Stanislavski et d'en rapporter quelques bribes fructueuses en France. L'un de ses auteurs de prĂ©dilection y verra aussi le jour, son fils ! Un dimanche â encore un dans la vie du jeune Sacha â quelques mois aprĂšs la sĂ©paration de ses parents en 1889, Lucien prĂ©textant passer chez le pĂątissier choisir le gĂąteau dominical â Jean n'est pas conviĂ© car lui dit-on il n'a pas Ă©tĂ© sage â enlevait son cadet et lâentraĂźnait avec lui dans un pĂ©riple rocambolesque jusqu'en Russie. AimĂ© et choyĂ©, selon ses propres mots, Sacha arbora les costumes copiĂ©s Ă l'identique sur ceux portĂ©s par son pĂšre Hamlet Ă la bouille ronde ou Pierrot empĂȘtrĂ© dans ses manches trop amples invitĂ© Ă partager la scĂšne avec Lucien. Lucien et Sacha Guitry photo DR Si les souvenirs de cette Ă©poque s'estomperont, ceux liĂ©s au théùtres, baignĂ©s par la lumiĂšre des rampes, resteront vivaces, ils irrigueront toute sa vie. De retour en France, Sacha â comme Jean retrouvĂ© â passera d'institution en institution sans grand succĂšs. Lucien incitait ses fils Ă voler le cahier de classe et crevait de rire devant des annotations comme Les Guitry arrivent en dansant en cours. » Lecture Ă©difiante qu'ils partageait avec Alphonse Allais, Tristan Bernard, Alfred Capus et Jules Renard â ils sâappelaient fraternellement entre eux Les Mousquetaires â lors de leur dĂ©jeuner rituel du jeudi. Si leur mĂšre sâinquiĂ©tait pour leur avenir, sa mort prĂ©maturĂ©e les laissera orphelins Ă dix-huit et dix-sept ans. Libre d'agir Ă sa guise Sacha Ă©crivit, - Le Page en 1902 et Yves le fou en 1903 - plaça quelques caricatures et courut l'engagement notamment sous la fĂ©rule de son pĂšre qui ne le mĂ©nageait guĂšre il l'obligea Ă abandonner son nom pour prendre le pseudonyme de Lorcey luiallouant un cachet de 300 francs par mois . Le Page Manuscrit enregistrĂ© Ă l'inspection des théùtres des Beaux-Arts le 21 dĂ©cembre 1902 Lucien avait Ă©galement engagĂ© Ă la Renaissance une jeune comĂ©dienne piquante, Charlotte LysĂšs ; si elle refusait obstinĂ©ment les avances rĂ©pĂ©tĂ©es de son directeur- parfois surnommĂ© Divan le terrible â le coup de foudre fut immĂ©diat entre les deux jeunes gens. Une perruque oubliĂ©e dans un fiacre par Sacha, dĂ©jĂ affublĂ© de la toge de PĂąris pour la reprĂ©sentation Ă venir, et l'amende de cent francs infligĂ©e par un Lucien rendu plus inflexible par la dĂ©couverte de la liaison entre Sacha et Charlotte prĂ©cipitait la rupture entre le pĂšre et le fils. Charlotte LysĂšs, Madame Sacha Guitry photo DR in Fantasio Collections BHVP/ La version du pĂšre mĂšne parfois Ă une certaine pĂšre-version des sentiments, le temps Ă©tait certainement venu pour Guitry, le fils, de s'affranchir de la tutelle prodigue mais trop prĂ©gnante d'un pĂšre peu enclin Ă revenir sur ses prĂ©rogatives. Quand ils se retrouveront, aprĂšs treize longues annĂ©es, le fils sera devenu l'auteur le plus fĂȘtĂ© de Paris â Nono, Le KWTZ, Chez les Zoaques, Le Veilleur de nuit, La Prise de Berg-Op-Zoom, La Jalousie, Faisons un rĂȘve - le pĂšre sera toujours l'un des plus grands comĂ©diens français. En 1918, Yvonne Printemps avait succĂ©dĂ© Ă Charlotte LysĂšs dans la vie de Sacha, ils triomphaient dans Deburau au Vaudeville ; Lucien louait une baignoire, Sacha en lâapercevant senti son cĆur battre follement et fit un vĂ©ritable effort pour Ă©mettre un son Je me sentais jeune, jeune, bien mieux que jeune, tout enfant. Je ne me revoyais pas tel que j'Ă©tais en 1905, le soir oĂč dans sa loge, nous nous Ă©tions quittĂ©s â non, je me revoyais en Russie, Ă cinq ans, dans ses bras... » 10 Entre la matinĂ©e et la soirĂ©e Tristan Bernard lui remettait ce billet Ă©crit par Lucien Ta piĂšce est un chef-dâĆuvre, tu es admirable. Je t'attends demain Ă dĂ©jeuner. Viens seul ou avec elle. » Le lendemain Sacha se prĂ©sentait Ă l'heure dite chez son pĂšre qui, aussitĂŽt le repas terminĂ©, l'apostrophait Et maintenant tu sais ce qu'il te reste Ă faire ? » Il lui rĂ©pondit sans une hĂ©sitation Ăcrire une piĂšce pour toi. » Ce sera Pasteur 1919. Le mimĂ©tisme Ă©tait tel que la fille du savant le voyant entrer sur scĂšne s'Ă©cria Papa ! » a quoi Sacha rĂ©torqua impavide Non papa ! » Lucien Guitry dans Pasteur Caricature de Sacha Guitry L'annĂ©e suivante, ils joueront Mon pĂšre avait raison acte de contrition du fils Ă l'Ă©gard du pĂšre⊠avec Yvonne Ă La Porte Saint-Martin. Le jeune François Mauriac confiera dans son papier publiĂ© par La Revue hebdomadaire qu'il avait eu envie de crier comme le vieillard du parterre le jour oĂč MoliĂšre donna Les PrĂ©cieuses Ridicules Bravo, Sacha Guitry, voilĂ de la bonne comĂ©die ! » 11 Sacha et Lucien Guitry Mon pĂšre avait raison Acte III Théà atre de la Porte Saint-Martin Collections Les collaborations se succĂ©deront comme s'ils souhaitaient rattraper le temps perdu, volontĂ© accrue chez Lucien qui venait de perdre Jean â le fils mal aimĂ© dans toute l'acception du terme dont la mort brisait toute vellĂ©itĂ© de rapprochement â il ne cessait de rĂ©pĂ©ter Ă Sacha que la vie n'aurait aucun sens s'il ne l'avait pas retrouvĂ©. 12. En1920, Lucien endossait le petit rĂŽle de Talleyrand dans BĂ©ranger 13malgrĂ© les scrupules de son auteur de fils jugeant la maigreur du rĂŽle indigne de son pĂšre. lâannĂ©e suivante, Il crĂ©a Le ComĂ©dien et proclama son admiration pour sonfils dans unelettre publiĂ©e par Le Gaulois le jour de l'anniversaire de Sacha Ainsi le petit bonhomme blond or filĂ© que Maupassant et moi portions endormi dans nos bras Ă tour de rĂŽle sur la route qui mĂšne Ă Etretat, c'est celui qui a Ă©crit cette Ă©norme histoire, ce drame dĂ©chirant et comique Pasteur ; c'est celui dont, le fameux soir de la rĂ©pĂ©tition gĂ©nĂ©rale, je n'ai pas pu dire le nom aux gens,bouleversĂ© et c'est cet enfant que je leur ai montrĂ© avec une si fiĂšre ! Ai-je entendu ce mot profĂ©rĂ© par des bouches et des voix amies Vous avez Ă©tĂ© fier de lui ! Ah quel petit mot. Et qu'il vient loin aprĂšs le sentiment que j'Ă©prouve. » Certains esprits chagrins verront dans cette dĂ©claration le moyen de faire de la publicitĂ© pour Le ComĂ©dien dont les dĂ©buts furent difficiles⊠Qu'importe ! Ces effusions confinant parfois Ă la fatuitĂ© Ă©taient pour les Guitry un moyen ordinaire de se dire je t'aime. Comment l'exprimer autrement quand le plus grand des comĂ©diens s'adressait au plus cĂ©lĂšbre des auteurs de théùtre ? Parfois Sacha Guitry semblait contraint par la prĂ©sence de Lucien - le pĂšre se dĂ©robait devant l'illustre comĂ©dien â presque vacillant devant cette matiĂšre vive qui attendait d'ĂȘtre façonnĂ© par lui comme elle l'avait Ă©tĂ© par le rire de MoliĂšre, la grandeur de Rostand ou l'humanitĂ© de France. Alors il essaya de s'Ă©loigner de ce théùtre dont lâapparente lĂ©gĂšretĂ© dĂ©nonçait en creux les cruautĂ©s inhĂ©rentes Ă toute passion, tentant une approche plus psychologique de ses personnages, Ă l'instar de Porto-Riche, mais le public rechigna Ă le suivre Le grand-Duc et Jacqueline d'aprĂšs une nouvelle d'Henri Duvernois montĂ©es en 1921 et 1922 feront un flop vite rattrapĂ© par Un Sujet de roman 1922. Cette piĂšce Ă©tait censĂ©e rĂ©unir une fois encore Lucien Guitry et Sarah Bernhardt mais le soir de la gĂ©nĂ©rale, le 18 dĂ©cembre, lâinoubliable comĂ©dienne fut prise d'un grave malaise ; elle ne jouera jamais la piĂšce et sera remplacĂ©e par Henriette Rodgers. Elle disparaĂźtra le 26 mars 1923 emportant avec ellela ferveur de quasiment tout un peuple Ă©plorĂ© Personnage fabuleux, lĂ©gendaire, incomparable actrice, absolument gĂ©niale... » 14 Un sujet de roman Lucien Guitry in Programme original Collections voir le programme original Encore quelques rĂŽles taillĂ©s sur mesure par Sacha dans Le Lion et la Poule 1923 ou On ne joue pas pour s'amuser 1925 â il s'amusera cependant Ă imiter le tragĂ©dien Mounet-Sully â puis la mort Ă©treindra le comĂ©dien le 1er juin 1925 aprĂšs qu'il ait murmurĂ© un dernier conseil Ă son fils Fais Mozart » 15. Au nom du pĂšre, Sacha s'exĂ©cutera, au nom du fils, ce fut un succĂšs ! Yvonne Printemps dans Mozart Musique de Reynaldo Hahn L'annĂ©e suivant la mort de Lucien, Sacha sâinstallera dans son hĂŽtel particulier parisien situĂ© avenue ElisĂ©e-Reclus â il expirera comme lui dans cet hĂŽtel le 24 juillet 1957 â entourĂ© de nombreux portraits de Lucien dont le merveilleux pastel de Vuillard le croquant, souverain, devant un rideau rouge. Si Sacha a souvent parlĂ© du talent de son pĂšre et de son esprit, il Ă©tait plus retenu lorsqu'il s'agissait d'Ă©voquer le pĂšre ne livrant que quelques fragments signifiants de leur rapport fusionnel. Sacha Guitry ne sera jamais pĂšre, il sera Ă©ternellement le fils de Lucien ; nous pouvons augurer que sa main encourageante n'aura jamais quittĂ© son Ă©paule. SĂ©verine Mabille 1 Lucien Guitry racontĂ© par son fils, Sacha Guitry, Ed. Raoul Solar, 1953, 2 Je suis nĂ©e un dimanche, un dimanche Ă midi » PellĂ©as et MĂ©lisande, Acte III scĂšne I 1892 Maurice Maeterlinck 3 Sacha Guitry, Raymond Castans, Ed. De Fallois, Paris, 1993, 4 Lucien Gutry racontĂ© par son fils, 5 Ibid. 6 Antoine-Martial Louis Barizain dit Louis Monrose ou Monrose -fils du comĂ©dien comique Caude-louis-SĂ©raphin dit Monrose - est un comĂ©dien nĂ© vers 1809 Ă Turin et mort le 7 juillet 1883 Ă Paris. NommĂ© SociĂ©taire de la ComĂ©die Française en 1852 aprĂšs dix-neuf annĂ©es de service. 7 Administrateur de la ComĂ©die Française de 1871 Ă 1885 8 Si j'ai bonne mĂ©moire, Sacha Guitry, Plon, Paris, 1934 , 9 L'art du théùtre, Sarah Bernhardt, Ed. Sauret, Monaco, 1993, 10 Lucien Guitry racontĂ© par son fils, 11 Sacha Guitry, 12 Le Théùtre et l'amour, Sacha Guitry 1885-1985, Henri Jadoux, Ed. Perrin, Paris, 1985, 13 Pierre-Jean BĂ©ranger 1780-1857 Ă©tait un cĂ©lĂšbre chansonnier. Chateaubriand Ă©crivit Ă son sujet Sous le simple titre de chansonnier, un homme est devenu un des plus grands poĂštes que la France ait produits. » 14 Propos extraits de la version sonorisĂ©e en 1939 du film documentaire Ceux de chez nous tournĂ© par Sacha Guitry en 1915 15 Mozart , livret de Sacha Guitry, musique de Reynaldo Hahn, créé le 1er dĂ©cembre 1925 au théùtre Ădouard VII
Daniel Cauchy et son fils Didier Cauchy en mars 2004 Ă Paris lors des obsĂšques de Philippe Lemaire, avecc qui il avait jouĂ© dans Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville. PubliĂ© le 08 Mai 2020 - 15h04 Visage rĂ©gulier du cinĂ©ma français tout au long de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle, chez Melville, Molinaro ou encore Becker, l'acteur Daniel Cauchy s'est Ă©teint Ă l'Ăąge de 90 ans. PĂšre de Didier Cauchy, acteur Ă©galement et restĂ© cĂ©lĂšbre pour son rĂŽle dans La Crim', sa disparition a provoquĂ© une peine indicible chez Jean-Marie PĂ©rier, qui lui a rendu hommage. Figure rĂ©guliĂšre du cinĂ©ma français dans les annĂ©es 1950 et 1960, second rĂŽle dans des films du patrimoine populaire comme Touchez pas au grisbi ou Le Gendarme de Saint-Tropez, et hĂ©ros du Gang des otages d'Edouard Molinaro pour son dernier rĂŽle marquant au grand Ă©cran, Daniel Cauchy est dĂ©cĂ©dĂ© Ă l'Ăąge de 90 ans dans la nuit du jeudi 7 mai 2020. Sa mort a Ă©tĂ© en premier lieu rapportĂ©e, avec une Ă©motion infinie et difficilement contenue, par le photographe star Jean-Marie PĂ©rier, qui, dans un message publiĂ© sur Instagram, a chĂ©ri les liens forts qui existaient entre eux. "Daniel est parti la nuit dernieÌre, a-t-il Ă©crit dans la matinĂ©e du vendredi 8 mai 2020. Je n'eÌtalerai pas ma peine, mais il se trouve qu'il eÌtait un veÌritable ami depuis toujours. C'est lui qui m'a fait deÌbuter dans le petit milieu des films publicitaires, d'abord acteur de cineÌma puis producteur, c'est donc graÌce aÌ lui que j'ai pu faire vivre ma famille pendant des anneÌes. C'eÌtait un homme doteÌ d'un humour qui n'avait d'eÌgal que sa fideÌliteÌ, je le regretterai toujours." Avant de s'orienter vers des activitĂ©s de producteur, Daniel Cauchy avait menĂ© un parcours d'acteur de cinĂ©ma Ă partir du dĂ©but des annĂ©es 1950. AprĂšs quelques apparitions subliminales, comme dans Le Rideau rouge d'AndrĂ© Barsacq avec Michel Simon et Pierre Brasseur, il avait tenu son premier rĂŽle consistant chez Jean-Pierre Melville dans Quand tu liras cette lettre 1953, au cĂŽtĂ© d'un trio de protagonistes formĂ© par Juliette GrĂ©co, Yvonne Sanson et Philippe Lemaire, croisant la mĂȘme annĂ©e la route de Brigitte Bardot dans Le Portrait de son pĂšre d'AndrĂ© Berthomieu. Il allait retrouver Melville trois ans plus tard pour incarner Paulo au cĂŽtĂ© de Roger Duchesne, le fameux Bob le flambeur 1956, et Berthomieu un peu aprĂšs, pour En lĂ©gitime dĂ©fense, acolyte de BĂ©bert le caĂŻd Robert Dalban face Ă Pierre Mondy et Bernard Blier qu'il avait dĂ©jĂ croisĂ© dans Le Dossier noir d'AndrĂ© Cayatte en 1954, et SacrĂ©e jeunesse, deux films sortis en 1958. Vu au cours de la mĂȘme dĂ©cennie en sbire de Lino Ventura dans Touchez pas au grisbi 1954 de Jacques Becker, au sein du casting plĂ©thorique du Comte de Monte-Cristo de Robert Vernay 1954, non loin de Micheline Presle dans Les Impures 1955 de Pierre Chevallier ou encore dans Impasse des vertus 1955 de Pierre MĂ©rĂ©, Daniel Cauchy avait ensuite continuĂ© Ă collectionnĂ© les seconds rĂŽles et les personnages Ă seul prĂ©nom, voire Ă sobriquet, Ă l'image de Marcel dans D'oĂč viens-tu Johnny ? 1963 et Richard - l'un des jeunes "loulous" de Saint-Trop', au cĂŽtĂ© de Patrice Laffont - dans Le Gendarme de Saint-Tropez 1964 de Jean Girault tout en commençant Ă passer du cĂŽtĂ© de la production, avec Samedi soir 1961 de Yannick AndrĂ©i, puis Ces messieurs de la famille 1968 et Ces messieurs de la gĂąchette 1970 de Raoul AndrĂ©. Membre de la distribution composĂ©e par Edouard Molinaro pour ArsĂšne Lupin contre ArsĂšne Lupin 1963, il a ainsi Ă©tĂ© producteur de deux autres longs mĂ©trages du rĂ©alisateur, La LibertĂ© en croupe 1970 et Le Gang des otages 1973, tenant mĂȘme le premier rĂŽle de celui-lĂ , pour l'une de ses derniĂšres performances d'acteur. Sa derniĂšre apparition Ă l'Ă©cran a eu lieu en 2000 dans Les Acteurs de Bertrand Blier. Daniel Cauchy Ă©tait le pĂšre de l'acteur Didier Cauchy, vu dans un certain nombre de comĂ©dies des annĂ©es 1990 Brutus dans le AstĂ©rix de Claude Zidi, par exemple et de maniĂšre rĂ©guliĂšre Ă la tĂ©lĂ©vision le capitaine Scandaella dans La Crim' 1999-2006, Plus belle la vie 2008, Section de recherches 2014... Abonnez-vous Ă Purepeople sur facebook
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Marcel Zannini, 28 juin 2017 Marcel Zannini, dit Marcel Zanini, est un musicien de jazz saxophone tĂ©nor, clarinette, chant nĂ© le 7 septembre 1923 Ă Constantinople Empire ottoman. Sommaire 1 Lien avec Marc-Ădouard Nabe 2 Citations Marcel sur Nabe Nabe sur Marcel 3 IntĂ©gration littĂ©raire 4 Notes et rĂ©fĂ©rences Lien avec Marc-Ădouard Nabe Marcel Zannini est le pĂšre de Marc-Ădouard Nabe, conçu Ă New York, oĂč Marcel et sa femme Suzanne vivaient entre 1954 et 1958. Ă cette pĂ©riode, Marcel travaille dans une boutique dâanches et rencontre de grands musiciens de jazz, dont John Coltrane, Charlie Parker et Billie Holiday. En mars 1955, Zanini prend les derniĂšres photos de Charlie Parker jouant au Birdland avec Bud Powell, Charles Mingus et Art Blakey. De retour en France en 1958 pour la naissance dâAlain Zannini, il continue sa vie de chef dâorchestre Ă Marseille puis, en montant Ă Paris, connaĂźt un succĂšs fulgurant en janvier 1970 avec Tu veux ou tu veux pas ?, avant que Brigitte Bardot nâenregistre sa propre version du titre. Zanini fera profiter au futur Nabe de sa pĂ©nĂ©tration du monde du showbiz aprĂšs son tube », ce qui permettra Ă lâĂ©crivain Ă venir dâemmagasiner tout un tas de connaissances du milieu du music-hall et de la chanson française. Zanini intĂšgrera son fils dans diffĂ©rentes Ă©missions de radio et de tĂ©lĂ©vision ainsi que des sĂ©ances photos. Zanini et les camarades de classe dâAlain, tous portant un masque de son pĂšre, sauf un... Boulogne-Billancourt, 1971 Amateur de peinture Matisse, Modigliani, LĂ©ger.., Zanini est surtout un passionnĂ© de Picasso dont il a transmis le goĂ»t trĂšs tĂŽt Ă son fils. En littĂ©rature, totalement autodidacte, Zanini sera un lecteur de Montherlant, Giraudoux, Pirandello, Wilde et Tchekhov... Mais câest surtout CĂ©line qui domine totalement sa culture ». Et câest bien sĂ»r grĂące Ă Zanini que Nabe lira lâauteur de Rigodon. Musicalement, ayant fait baigner le futur Nabe dans le jazz avant mĂȘme sa naissance, il a encouragĂ© et suivi le parcours instrumental de son fils, passĂ© du piano au trombone, du trombone Ă la batterie, et de la batterie Ă la guitare. Le pĂšre engagera le fils dans son orchestre dĂšs lâĂąge de 17 ans, ce qui permettra Ă Nabe de pratiquer la guitare, de cĂŽtoyer les musiciens et dâapprofondir sa connaissance du jazz de lâintĂ©rieur avec notamment Sam Woodyard et François Rilhac.... Pendant des dĂ©cennies, bien des aventures pas toutes racontĂ©es encore dans les livres de Marc-Ădouard Nabe ont eu lieu entre les deux personnages. Le Zanine », comme lâappelle Nabe dans son Ćuvre, a fait dâabord lâobjet de tout un chapitre du RĂ©gal, TempĂȘte sous une moumoute », et a plus largement une place particuliĂšre dans toute lâĆuvre de lâĂ©crivain les journaux intimes surtout. Zannini est transposĂ©, sans nom, en clown dans Le Bonheur 1988[1] et en aveugle dans Je suis mort 1998[2]. Il apparaĂźt, Ă lâĂąge de 92 ans, plusieurs Ă©pisodes de la sĂ©rie des Ăclats de Nabe » en 2015. Citations Marcel sur Nabe Fais gaffe... » La VĂ©ritĂ© n°3, janvier 2004 Nabe sur Marcel Lundi 29 aoĂ»t [1983]. - Deux jours aprĂšs Lester, c'est au tour de Parker dâavoir pu avoir soixante-trois ans ! Un jeune retraitĂ© qui soufflerait ses bougies Ă la mitrailleuse ! Cette commĂ©moration intime est lâoccasion pour le Zanine de ressortir ses souvenirs dâAmĂ©rique que je connais par cĆur et qui me ravissent toujours. Pour mon pĂšre, la vie est une extase. Et lâart en est le seul responsable toutes les misĂšres sont sans importance pour un artiste. L'artiste amateur ou crĂ©ateur est sauvĂ© dâavance parce quâil a la chance dâapprĂ©cier les choses de la beautĂ©. La Nature lui a donnĂ© ce sens alors quâelle le refuse Ă bien dâautres, qui nâont pas plus de raison de vivre que de mourir. LArt, pour Marcel, rend futile la pire des agonies. LâArt, cest la libertĂ© en soi, pour toujours. La plus fantastique machine d'exaltation et de bien-ĂȘtre câest le plus beau des remĂšdes. Je suis loin de cette idĂ©e, inutile de le dire. Câest une conception de musicien. » Nabeâs Dream, 1991, p. 83 Samedi 8 octobre [1983]. â 21 ». ArchibourrĂ© Ă craquer. Les gens attendent dehors pour descendre Ă©couter Grif. Je suis devenu le prince ici. Un oiseau dans la jungle. Marcel arrive. Il mâapporte des affaires propres. Je vais dans les chiottes me mettre en costume noir et nous Ă©changeons nos cravates. Je passe par cĆur en Aristide Bruant morbide. La foule sâaccroĂźt. Charlie a le tiroir-caisse qui fait des sauts pĂ©rilleux arriĂšre. Slim Gaillard est encore lĂ , nous plaisantons ensemble. Au deuxiĂšme set, mon pĂšre, mort de peur, est invitĂ© par Griffin pour une jam. Les gens hurlent de joie. Ils attaquent Just friends et trĂšs gentiment Grif laisse le Zanine dĂ©vider ses chorus mal assurĂ©s mais pleins de son. Tout cela est vidĂ©ofilmĂ©. AprĂšs le triomphe, le petit gĂ©ant insiste pour que Marcel continue. Beaucoup plus dĂ©contractĂ©, il se lance alors dans un blues en sol formidable oĂč la rythmique tourne comme une table hantĂ©e. Câest lâhystĂ©rie dans le club. LĂ papa joue vraiment trĂšs bien. Beau dĂ©coupage lesterien, bonne mise en place, bonne anche. Je crois rĂȘver. Le fils mettant le pĂšre sur un coup ! Jouer avec Griffin a certainement Ă©mu profondĂ©ment Marcel. C'est une de mes rares satisfactions depuis plus de deux mois. Slim le fĂ©licite aussi sur son mĂ©lange de Lester et de Byas. Ăa vibre pour le petit pĂšre. Baume. » Nabeâs Dream, 1991, pp. 133-134 Mardi 1er novembre [1983]. â Marcel drague au restaurant un cageot immonde comme lui seul en a le goĂ»t. Jâai honte dâarriver au Petit Journal avec une telle fille. Câest sa spĂ©cialitĂ© ! DĂšs quâil y a une belle femme, il fait le timide ; les ailes ne lui poussent que lorsquâune caisse est assez tordue pour mordre Ă ses minauderies ridicules de crooner vieillot. » Nabeâs Dream, 1991, p. 156 Samedi 7 janvier [1984]. - Bonne discussion avec mon pĂšre au sujet de Mesdames, Messieurs quâil trouve un peu trop aigri. Je suis comme le prince de ce conte qui fit pendre le peintre de son royaume parce quâil montrait dans ses tableaux une trop belle vision du monde. Ce sont les enfances trĂšs heureuses qui font les malheureux jâen suis sĂ»r... Le Zanine trĂšs en verve me parle de lâart et de sa stagnation universelle, de lâhistoire du jazz, de lâoreille faussĂ©e de la jeunesse pernicieusement humiliĂ©e par le boum-boum de la nouvelle musique populaire le rock, des thĂšmes dĂ©modĂ©s de Parker si câest pas lui qui les joue, des bienfaits artistiques des guerres, du trio du siĂšcle Parker-Picasso-CĂ©line, et de l'espĂ©rance de nouveaux messies quĂ se font attendre... Nabeâs Dream, 1991, p. 213 Mercredi 25 janvier [1984]. â De retour de province, Marcel ramĂšne de trĂšs vieux et prĂ©cieux 78 tours que la veuve dâun vieil ami lui a confiĂ©s. Nous Ă©coutons religieusement ces reliques Ă©raillĂ©es de concerts marseillais des annĂ©es 50 oĂč Marcel, Arvanitas, LĂ©o Missir et Jean-Pierre accompagnent Don Byas ! Ils n'avaient peur de rien ! Allenâs alley ; Robinâs Nest, en pleine fraĂźcheur ! Zanine Band and Byas !... Quels souvenirs ! Ils avaient tous dans l'orchestre douze mois dâinstruments dans les doigts. Marcel a bien gardĂ© sa sonoritĂ© on dirait Zoot Sims sur certains sillons il perd un peu les pĂ©dales dans les tempos rapides... These foolish things, How high the moon, Whispering, All the things you are sont encore Ă©tayĂ©s dâarrangements un peu prĂ©somptueux... Câest le bop de la pĂ©tanque ! Les grands moments sont les tonitruantes entrĂ©es de Don Carlos, ses cascades lyriques sous les ponts des anatoles, et une belle version touffue de la dĂ©chirante Laura ! Je lis Ă pleine voix les arrangements de postures du cher DolmancĂ© ! Ma mĂšre se bouche les oreilles pendant que Marcel sâĂ©croule de rire ça marche, comme sur Jean-Pierre... Tous les hommes doivent rire, câest le test, le test dâhumour! Les femmes ne peuvent pas rire de Sade, d'abord parce quâelles nâont ni humour ni imagination, et surtout parce qu elles ne peuvent pas jouir. » Nabeâs Dream, 1991, p. 237 Vendredi 24 fĂ©vrier [1984]. â Je rĂ©cupĂšre Rubis que javais demandĂ© Ă Marcel de mâapporter pour Henric. En nous ramenant en voiture, il mâavoue quâil a lu les premiĂšres pages, sâautorisant un droit que je lui ai toujours refusĂ© ! Et c'est lui qui crie au scandale. Il a apprĂ©ciĂ© le dĂ©but de lâaventure, mais a dĂ» sâarrĂȘter net, dĂ©goĂ»tĂ© et rebutĂ© par ma stance au sujet de StĂ©phane Grappelli, anodine griffure qui rĂ©prouve violemment âTrĂšs bon musicien de cafâ concâ, mais pas de jazz. Il a gĂąchĂ© tous les enregistrements de Django Reinhardt ! Je ne peux pas le supporter avec ses chemises bariolĂ©es "ça-va-avec-tous-les-repas" et ses envolĂ©es pompelardes de prĂ©cieuse ridicule ! Heureusement, il n'en a plus pour longtemps son violon sent le sapin.â â Câest la Diffamation qui tâattend ! EnlĂšve ça ! C'est une honte ! Son violon sent le sapin... Tu ne te rends pas compte ! me lance-t-il en dĂ©marrant. HilaritĂ© dâHĂ©lĂšne, Est-ce ma faute Ă moi si je prĂ©fĂšre Ray Nance ? » Nabeâs Dream, 1991, p. 291 Au dĂ©but, on peut croire Ă une absence, une distraction gĂ©nĂ©rale comme ça qui se pose sur sa frĂ©quence de rĂ©alitĂ©, par trous divers, par brouillages ainsi, mais bien vite on voit quâil sâagit dâune fuite, dâun refus voulu depuis si longtemps quâil ne le maĂźtrise mĂȘme plus. DĂšs que vous lui adressez la parole, il se dĂ©branche. Au bout, de deux secondes, il nây a plus dâyeux, vous le voyez chavirer, câest fini. Il a les yeux qui ne vont pas avec le regard. Câest instinctif chez lui Ă peine quelquâun lui parle quâil se dĂ©connecte, il enlĂšve une prise en lui, il se met dans une incapacitĂ© dâĂ©couter, de comprendre, de rĂ©agir Ă ce quâon lui dit qui le protĂšge de tout. Quelle merveilleuse technique ! Mon pĂšre ne se fait pas chier dans lâexistence. Ce que les autres disent ne lâintĂ©resse absolument pas il connaĂźt dâavance. Seule le rassemble la musique le reste, ça le laisse sâenvoler, sâĂ©parpiller, sâeffilocher filandreusement dans lâatmosphĂšre comme une blanquette mentale... Câest quelque chose qui donne la chair de poule. Ă peine on commence Ă parler, il sâĂ©teint. Il ne faut pas essayer de lui faire comprendre, le persuader, le convaincre, encore moins lui raconter quelque chose les rĂ©cits, câest physique, il dĂ©croche immĂ©diatement, vertigineusement... Byzance, câest un homme qui ne participe Ă rien de la vie. Il nâĂ©coute pas. Il ne voit rien. Câest lâinattentif par excellence. Il ne fait mĂȘme pas semblant dâĂ©couter. Il fuit en courant devant le moindre effort. On dirait Ă voir sa mine Ă©ternellement sinistre quâil est plein de soucis. Il se demande simplement comment gagner sa vie le lendemain. Nous avons toujours vĂ©cu vraiment au jour le jour. Il a la chance de gagner sa vie avec sa clarinette, car il fait partie de ces types â jâen suis un atroce autre plus dĂ©cidĂ©, plus butĂ©, plus ingrat â qui sont incapables dâautre chose. Miraculeusement, depuis quarante ans, il ne sâest jamais arrĂȘtĂ©. Il nây a jamais eu de problĂšme dâargent chez nous quand Byzance revient dâune gĂąche, il balance les liasses sur la table chacun se sert ma mĂšre est la reine de la gĂ©rance, sans elle on serait sous le pont de lâAlma... On prend les miettes qui restent, de quoi acheter un disque de Miles ou la PlĂ©iade de VallĂšs ! ... Câest ça le plus beau tout infirme mental quâil est, il reste encore le plus lucratif, le plus utile, le plus populaire et le plus disponible. Câest quâil se rĂ©gale, rĂ©solument. Proportionnellement Ă lâangoisse nausĂ©euse de la vie, de tous les ĂȘtres humains qui essaient de sâen sortir on se demande pour entrer oĂč ?, câest mon pĂšre qui sâamuse le plus. Avec sa clarinette il oublierait tout sâil avait encore quelque chose Ă oublier mais tout a Ă©tĂ© oubliĂ© dâavance. DĂšs quâil souffle, il ne pense plus Ă rien. Et quand il ne joue pas, il ne pense quâĂ une chose Vivement que je joue pour ne penser Ă rien. » Il ne se passe plus rien dans sa tĂȘte quand il souffle ses notes dâĂ©bĂšne dâune dĂ©licatesse quasi rĂ©pugnante. Il est arrivĂ© Ă vivre de sa clarinette, câest-Ă -dire quâon le paie pour ne penser Ă rien ! De plus, il est plus viril que moi. A la fois pratique et fou. Il ne comprend rien et oublie tout, il ne peut pas aligner deux phrases, ni raconter quelque chose, il distrairait la Distraction elle-mĂȘme, il est excessivement dĂ©tachĂ© de certaines contingences torrides, et par-dessus tout ça, il arbore un bon sens insupportable, une logique dâune mauvaise foi rĂ©voltante, un raisonnement dâun fonctionnel et dâune impeccable cohĂ©rence il peut rĂ©soudre tous les problĂšmes dâordre pratique, maĂźtriser les lieux et les dates, les croisements et les rendez-vous câest son plaisir. Il est passionnĂ© par les horaires, par exemple des journĂ©es entiĂšres il travaille comme un savant fou à ça, les gens viennent lui demander des conseils sur leurs ennuis de trains, dâavions, comment faire correspondre les changements, le chemin le plus rationnel, la meilleure heure pour les bouchons... Pour la fĂȘte des soi-disant pĂšres, je lui ai offert les Ćuvres complĂštes de la et dâAir Inter avec les vols bleus et tout ! huit volumes... ... Mon pĂšre, câest quand mĂȘme un monde. Câest un cas de force majeure. Sa tĂȘte Ă la Edgar Poe, tragique et engloutie, emmerdĂ©e de soucis Ă©nigmatiques, est lâune des choses qui me font le plus rire au monde. DĂšs que je le vois, je vais mieux. Dans quelque Ă©tat oĂč je me trouve, dĂšs quâil mâapparaĂźt jâai un rire nerveux qui me pince le cĆur. Sa philosophie roublarde dâodieux dĂ©tachement est si clairement affichĂ©e, que je suis heureux dâavance des catastrophes, des agacements, des malentendus et des dĂ©routes quâelle va provoquer. Quand il y a des soirĂ©es, on nous met aux deux bouts de la table, surtout pas ensemble sinon on dĂ©noue nos codes, on se fait rire, on dĂ©conne trop ça vous casse un dĂźner ! Byzance nâa pas de vie intĂ©rieure. Il nâa aucun problĂšme psychologique. Il a une vie parallĂšle qui suit son cours, imperturbable et majestueuse de dĂ©tachement complet, totalement Ă cĂŽtĂ© de ce qui se passe, Ă chaque instant. Il est dĂ©courageant. ... Byzance, qui peut ĂȘtre le type le plus drĂŽle du monde, retombe entre deux traits dâesprit dans lâabrutissement sinistre dâun inspecteur de la RĂ©pression des fraudes. Il est trĂšs bon dans les mots courts. Câest pas un long conteur, encore moins un âfoisonnantâ il sâĂ©puise vite, il digresse, il se perd dans les relatives et les conjonctions surtout dĂšs quâil fait attention Ă sa propre subtilitĂ©, ça lâĂ©meut, il perd le fil. Ariane elle-mĂȘme, lasse de le voir hĂ©siter, se saque vite au loin, hop ! Câest pas un lyrique mon pĂšre, pas du tout câest pas un descriptif. Incapable de dresser un dĂ©cor, des personnages, de jouer avec son pouvoir dâĂ©vocation, de composer ses nuances. ZĂ©ro. Aucun goĂ»t non plus de la mĂ©taphore ou du lieu commun comme ma mĂšre. Câest le roi de la remarque piquante recouverte dâune tonne de sucre, et qui fait mouche. Loukoums empoisonnĂ©s ! Je nâai jamais vu quelquâun remarquer Ă quel point ses petits mots pseudo-anodins peuvent ĂȘtre blessants. Parce quâil ne faut pas croire trop fainĂ©ant pour ĂȘtre mĂ©chant, mon pĂšre nâa pas moins en lui une sorte de mĂ©pris dĂ©guisĂ© en humilitĂ©, un orgueil naĂŻf, une certitude dâavoir raison, pas du tout affichĂ©e, et enrobĂ©e lĂąchement par une gentillesse trĂšs lĂ©gĂšrement Ă©cĆurante par laquelle il se rĂ©concilie pour un cĂŽtĂ© Ă la crouillasserie de sa nature ! Ăa lui suffit pour ne plus douter de sa âviolenceâ. Il a une maniĂšre de virilitĂ© de la sympathie, et il dit des choses Ă©normes qui passent trĂšs bien. Vexer Ă cĂŽtĂ© de la plaque lui suffit pour se sentir fort, non enculĂ© par le monde. TempĂȘte sous une moumoute, LâĂtre au pair », Au rĂ©gal des vermines, 2012 1985, pp. 185-187 + 191 + 192-193 Mardi 26 mars 1985. â SĂ©ance dâenregistrement du quatriĂšme trente-trois tours de Marcel. Le jour nâest pas trĂšs bien choisi. Le quartet revient dâune semaine harassante. Sam est une momie, lente et bougonne. Chebel a baisĂ© toute la nuit sa basse sur sur les genoux... Rilhac et moi, on sâoccupe Ă peine de monter ses caisses que Sam est dĂ©jĂ au bar du coin Ă sâenwhiskycocaliser... Pourtant il ne sâenivre pas ce sont les alcools qui sâenivrent de lui. Il sâen pare. Ils sont ses eaux de Cologne. Câest le type qui va au bistro fĂȘter la fin de sa cure de dĂ©sintoxication. AprĂšs chaque morceau il traverse la rue et rĂ©apparaĂźt un peu plus titubant aprĂšs une demi-heure dâabsence. Les nerfs de Marcel hĂ©sitent un peu Ă lĂącher, puis ma bonne humeur et mes sarcasmes parviennent Ă les retendre, les rĂ©accorder Ă la situation il Ă©tait un peu bas quand mĂȘme, comme son barillet... Sam nâest pas seul fautif Marcel a une conception dĂ©testable de la maniĂšre dâenregistrer un disque nâayant absolument rien prĂ©parĂ©, il en fait un bĆuf plus filandreux encore que les autres, une espĂšce de concert pour personne. Un live mort... Lâambiance du studio pĂ©trifie toute spontanĂ©itĂ©. De la musiquette en bocal. Pris Ă froid vers les 14 heures, nous sommes lĂ pour jouer les Ă©ternels mĂȘmes thĂšmes ! Ce nâest pas trĂšs stimulant. Sam lâa bien senti qui sâacharne sur lâabsurditĂ© de rĂ©pĂ©ter et dâaccumuler les prises de Rosetta ou de My Buddy !!! Finalement, mon pĂšre est, par sa paresse, son indĂ©cision, son bordel interne et sa sinistre routine, un grand explorateur de la grĂące rarement mieux que lĂ , je me rends compte que câest lui qui prend le plus de risques, qui donnant Ă lâimprovisation tout son sens suicidaire. Ce ne sera pas un bon disque, mais il faut se mĂ©fier avec le Zanine, on ne sait jamais il y a des Ă©quilibres que le funambule ne trouve quâen tombant. » Tohu-Bohu, 1993, p. 952 CâĂ©tait le 7 septembre. Jâavais choisi ce jour-lĂ pour mâĂ©vanouir dans lâatmosphĂšre car câĂ©tait lâanniversaire de mon pĂšre. Quel plus beau cadeau aurais-je pu lui faire que celui de ma disparition ? âTu reviendras dans deux semaines, prophĂ©tisa-t-il stupidement comme pour masquer son futur manque de moi. Câest comme quand tu meurs, on te pleure trois jours, puis on tâoublie. Regarde-moi, si je mourais, tu ne pleurerais pas six mois !â Je laissai papa Ă ses soixante-dix-sept ans. âDĂ©sormais, je ne pourrai plus lire Tintin...â Et câest dans cette derniĂšre phrase que mon pĂšre, qui sâappelait Marcel, mit toute la mĂ©lancolique ironie dont il avait Ă©tĂ© incapable pour commenter mes adieux. » Alain Zannini, 2002, p. 12 IntĂ©gration littĂ©raire Au rĂ©gal des vermines 1985 LâĂme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 Nabeâs Dream 1991 Tohu-Bohu 1993 InchâAllah 1996 Je suis mort 1998 Coups dâĂ©pĂ©e dans lâeau 1999 Kamikaze 2000 Alain Zannini 2002 Le Vingt-septiĂšme Livre 2009 Les Porcs tome 1 2017 Patience 3 2017 Aux Rats des pĂąquerettes 2019 Notes et rĂ©fĂ©rences â Marc-Ădouard Nabe, Chapitre XXIII âPapa, ta mĂšre est morte !â », Le Bonheur, DenoĂ«l, 1988, pp. 413-430. â Marc-Ădouard Nabe, Je suis mort, Gallimard, 1998, pp. 80-84. v mMarc-Ădouard Nabe Livres Au rĂ©gal des vermines 1985 Zigzags 1986 Chacun mes goĂ»ts 1986 LâĂme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 La Marseillaise 1989 Nabeâs Dream 1991 Rideau 1992 Visage de Turc en pleurs 1992 LâĂge du Christ 1992 Petits Riens sur presque tout 1992 Nuage 1993 Tohu-Bohu 1993 Lucette 1995 InchâAllah 1996 Je suis mort 1998 Oui 1998 Non 1998 Loin des fleurs 1998 et autres contes 1999 Coups dâĂ©pĂ©e dans lâeau 1999 Kamikaze 2000 Une lueur dâespoir 2001 Alain Zannini 2002 Printemps de feu 2003 Jâenfonce le clou 2004 Le Vingt-septiĂšme Livre 2009 LâHomme qui arrĂȘta dâĂ©crire 2010 LâEnculĂ© 2011 Les Porcs, tome 1 2017 Aux Rats des pĂąquerettes 2019 Les Porcs, tome 2 2020 Presse LâĂternitĂ© 1997 La VĂ©ritĂ© 2003 - 2004 Patience 2014 - ... Nabeâs News 2017 - ... Tracts Zidane la racaille 24 juillet 2006 Les Pieds-blancs 24 octobre 2006 Et Littell niqua Angot 23 novembre 2006 ReprĂ©sente-toi 1er mars 2007 La Bombe de DamoclĂšs 31 octobre 2007 Le ridicule tue 15 avril 2008 Sauver SinĂ© 20 septembre 2008 Enfin nĂšgre ! 20 janvier 2009 Textes non repris en volume La jambe 1986 Le courage de la fraĂźcheur 1996 La jungle de Bernstein 1997 Les tournesols de Dovjenko printemps 2000 Celui qui a dit merdre mai 2000 Mon meilleur ami juin 2000 Anthony Braxton Ă lâinstant mĂȘme juillet 2000 La mort de Polac automne 2000 LâathlĂšte de la larme 2001 Le Klaxon du fanfaron mars 2003 Le flou Baumann octobre 2003 Glauque Story novembre 2003 Je ne faisais pas bander Chanal novembre 2003 En 2003, le cinĂ©ma est mort dĂ©cembre 2003 LâOiseau de Dieu mars 2005 Le temps de voir et dâaimer Sirk octobre 2005 Le HuitiĂšme ciel dĂ©cembre 2005 Le vingt-septiĂšme Chorus juillet 2006 Pastorius Ă mort septembre 2007 Le cauchemar Duvivier mars 2010 LâEunuque raide printemps 2014 Sur Nabe LâAffaire Zannini 2003 Morceaux choisis 2006 Personnages Georges Ibrahim Abdallah Albert Algoud François Angelier Christine Angot Thierry Ardisson Paco Balabanov Bernard Barrault Jean-Dominique Bauby Guy Bedos Nicolas Bedos FrĂ©dĂ©ric Beigbeder Georges-Marc Benamou Pierre BĂ©nichou Jackie Berroyer Jean-Paul Bertrand Patrick Besson Paul-Ăric Blanrue François Boisrond Laurent Bosc GĂ©rard Bourgadier Anthony Braxton Lisa Bresner Renaud Camus Bertrand Cantat Carlos Catsap RenĂ© Caumer François Cavanna Pierre Chanal Jacques Chancel Professeur Choron Kenny Clarke Pierre ClĂ©menti Thomas Codaccioni Daniel Cohn-Bendit Lucien Combelle Marc Dachy Maurice G. Dantec Guy Debord
le pÚre c était lucien le fils c était sacha